Genèse chapitre 44
mercredi 8 novembre 2006
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- Joseph donna cet ordre à l’intendant de sa maison : Remplis de vivres les sacs de ces gens, autant qu’ils en pourront porter, et mets l’argent de chacun à l’entrée de son sac.
- Tu mettras aussi ma coupe, la coupe d’argent, à l’entrée du sac du plus jeune, avec l’argent de son blé. L’intendant fit ce que Joseph lui avait ordonné.
- Le matin, dès qu’il fit jour, on renvoya ces gens avec leur ânes.
- Ils étaient sortis de la ville, et ils n’en étaient guère éloignés, lorsque Joseph dit à son intendant : Lève-toi, poursuis ces gens ; et, quand tu les auras atteints, tu leur diras : Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien ?
- N’avez-vous pas la coupe dans laquelle boit mon seigneur, et dont il se sert pour deviner ? Vous avez mal fait d’agir ainsi.
- L’intendant les atteignit, et leur dit ces mêmes paroles.
- Ils lui répondirent : Pourquoi mon seigneur parle-t-il de la sorte ? Dieu préserve tes serviteurs d’avoir commis une telle action !
- Voici, nous t’avons rapporté du pays de Canaan l’argent que nous avons trouvé à l’entrée de nos sacs ; comment aurions-nous dérobé de l’argent ou de l’or dans la maison de ton seigneur ?
- Que celui de tes serviteurs sur qui se trouvera la coupe meure, et que nous soyons nous-mêmes esclaves de mon seigneur !
- Il dit : Qu’il en soit donc selon vos paroles ! Celui sur qui se trouvera la coupe sera mon esclave ; et vous, vous serez innocents.
- Aussitôt, chacun descendit son sac à terre, et chacun ouvrit son sac.
- L’intendant les fouilla, commençant par le plus âgé et finissant par le plus jeune ; et la coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin.
- Ils déchirèrent leurs vêtements, chacun rechargea son âne, et ils retournèrent à la ville.
- Juda et ses frères arrivèrent à la maison de Joseph, où il était encore, et ils se prosternèrent en terre devant lui.
- Joseph leur dit : Quelle action avez-vous faite ? Ne savez-vous pas qu’un homme comme moi a le pouvoir de deviner ?
- Juda répondit : Que dirons-nous à mon seigneur ? comment parlerons-nous ? comment nous justifierons-nous ? Dieu a trouvé l’iniquité de tes serviteurs. Nous voici esclaves de mon seigneur, nous, et celui sur qui s’est trouvée la coupe.
- Et Joseph dit : Dieu me garde de faire cela ! L’homme sur qui la coupe a été trouvée sera mon esclave ; mais vous, remontez en paix vers votre père.
- Alors Juda s’approcha de Joseph, et dit : De grâce, mon seigneur, que ton serviteur puisse faire entendre une parole à mon seigneur, et que sa colère ne s’enflamme point contre ton serviteur ! car tu es comme Pharaon.
- Mon seigneur a interrogé ses serviteurs, en disant : Avez-vous un père, ou un frère ?
- Nous avons répondu : Nous avons un vieux père, et un jeune frère, enfant de sa vieillesse ; cet enfant avait un frère qui est mort, et qui était de la même mère ; il reste seul, et son père l’aime.
- Tu as dit à tes serviteurs : Faites-le descendre vers moi, et que je le voie de mes propres yeux.
- Nous avons répondu à mon seigneur : L’enfant ne peut pas quitter son père ; s’il le quitte, son père mourra.
- Tu as dit à tes serviteurs : Si votre jeune frère ne descend pas avec vous, vous ne reverrez pas ma face.
- Lorsque nous sommes remontés auprès de ton serviteur, mon père, nous lui avons rapporté les paroles de mon seigneur.
- Notre père a dit : Retournez, achetez-nous un peu de vivres.
- Nous avons répondu : Nous ne pouvons pas descendre ; mais, si notre jeune frère est avec nous, nous descendrons, car nous ne pouvons pas voir la face de cet homme, à moins que notre jeune frère ne soit avec nous.
- Ton serviteur, notre père, nous a dit : Vous savez que ma femme m’a enfanté deux fils.
- L’un étant sorti de chez moi, je pense qu’il a été sans doute déchiré, car je ne l’ai pas revu jusqu’à présent.
- Si vous me prenez encore celui-ci, et qu’il lui arrive un malheur, vous ferez descendre mes cheveux blancs avec douleur dans le séjour des morts.
- Maintenant, si je retourne auprès de ton serviteur, mon père, sans avoir avec nous l’enfant à l’âme duquel son âme est attachée,
- il mourra, en voyant que l’enfant n’y est pas ; et tes serviteurs feront descendre avec douleur dans le séjour des morts les cheveux blancs de ton serviteur, notre père.
- Car ton serviteur a répondu pour l’enfant, en disant à mon père : Si je ne le ramène pas auprès de toi, je serai pour toujours coupable envers mon père.
- Permets donc, je te prie, à ton serviteur de rester à la place de l’enfant, comme esclave de mon seigneur ; et que l’enfant remonte avec ses frères.
- Comment pourrai-je remonter vers mon père, si l’enfant n’est pas avec moi ? Ah ! que je ne voie point l’affliction de mon père !