Jérémie 4
mardi 12 décembre 2006
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Jérémie chapitre 4
- Israël, si tu reviens, si tu reviens à moi, dit l’Éternel, Si tu ôtes tes abominations de devant moi, Tu ne seras plus errant.
- Si tu jures : L’Éternel est vivant ! Avec vérité, avec droiture et avec justice, Alors les nations seront bénies en lui, Et se glorifieront en lui.
- Car ainsi parle l’Éternel aux hommes de Juda et de Jérusalem : Défrichez-vous un champ nouveau, Et ne semez pas parmi les épines.
- Circoncisez-vous pour l’Éternel, circoncisez vos coeurs, Hommes de Juda et habitants de Jérusalem, De peur que ma colère n’éclate comme un feu, Et ne s’enflamme, sans qu’on puisse l’éteindre, A cause de la méchanceté de vos actions.
- Annoncez en Juda, publiez à Jérusalem, Et dites : Sonnez de la trompette dans le pays ! Criez à pleine voix, et dites : Rassemblez-vous, et allons dans les villes fortes !
- Élevez une bannière vers Sion, Fuyez, ne vous arrêtez pas ! Car je fais venir du septentrion le malheur Et un grand désastre.
- Le lion s’élance de son taillis, Le destructeur des nations est en marche, il a quitté son lieu, Pour ravager ton pays ; Tes villes seront ruinées, il n’y aura plus d’habitants.
- C’est pourquoi couvrez-vous de sacs, pleurez et gémissez ; Car la colère ardente de l’Éternel ne se détourne pas de nous.
- En ce jour-là, dit l’Éternel, Le roi et les chefs perdront courage, Les sacrificateurs seront étonnés, Et les prophètes stupéfaits.
- Je dis : Ah ! Seigneur Éternel ! Tu as donc trompé ce peuple et Jérusalem, en disant : Vous aurez la paix ! Et cependant l’épée menace leur vie.
- En ce temps-là, il sera dit à ce peuple et à Jérusalem : Un vent brûlant souffle des lieux élevés du désert Sur le chemin de la fille de mon peuple, Non pour vanner ni pour nettoyer le grain.
- C’est un vent impétueux qui vient de là jusqu’à moi. Maintenant, je prononcerai leur sentence.
- Voici, le destructeur s’avance comme les nuées ; Ses chars sont comme un tourbillon, Ses chevaux sont plus légers que les aigles. -Malheur à nous, car nous sommes détruits ! -
- Purifie ton coeur du mal, Jérusalem, Afin que tu sois sauvée ! Jusques à quand garderas-tu dans ton coeur tes pensées iniques ?
- Car une voix qui part de Dan annonce la calamité, Elle la publie depuis la montagne d’Éphraïm.
- Dites-le aux nations, faites-le connaître à Jérusalem : Des assiégeants viennent d’une terre lointaine ; Ils poussent des cris contre les villes de Juda.
- Comme ceux qui gardent un champ, ils entourent Jérusalem, Car elle s’est révoltée contre moi, dit l’Éternel.
- C’est là le produit de tes voies et de tes actions, C’est là le produit de ta méchanceté ; Certes cela est amer, cela pénètre jusqu’à ton coeur.
- Mes entrailles ! mes entrailles : je souffre au dedans de mon coeur, Le coeur me bat, je ne puis me taire ; Car tu entends, mon âme, le son de la trompette, Le cri de guerre.
- On annonce ruine sur ruine, Car tout le pays est ravagé ; Mes tentes sont ravagées tout à coup, Mes pavillons en un instant.
- Jusques à quand verrai-je la bannière, Et entendrai-je le son de la trompette ? -
- Certainement mon peuple est fou, il ne me connaît pas ; Ce sont des enfants insensés, dépourvus d’intelligence ; Ils sont habiles pour faire le mal, Mais ils ne savent pas faire le bien. -
- Je regarde la terre, et voici, elle est informe et vide ; Les cieux, et leur lumière a disparu.
- Je regarde les montagnes, et voici, elles sont ébranlées ; Et toutes les collines chancellent.
- Je regarde, et voici, il n’y a point d’homme ; Et tous les oiseaux des cieux ont pris la fuite.
- Je regarde, et voici, le Carmel est un désert ; Et toutes ses villes sont détruites, devant l’Éternel, Devant son ardente colère.
- Car ainsi parle l’Éternel : Tout le pays sera dévasté ; Mais je ne ferai pas une entière destruction.
- A cause de cela, le pays est en deuil, Et les cieux en haut sont obscurcis ; Car je l’ai dit, je l’ai résolu, Et je ne m’en repens pas, je ne me rétracterai pas.
- Au bruit des cavaliers et des archers, toutes les villes sont en fuite ; On entre dans les bois, on monte sur les rochers ; Toutes les villes sont abandonnées, il n’y a plus d’habitants.
- Et toi, dévastée, que vas-tu faire ? Tu te revêtiras de cramoisi, tu te pareras d’ornements d’or, Tu mettras du fard à tes yeux ; Mais c’est en vain que tu t’embelliras ; Tes amants te méprisent, Ils en veulent à ta vie.
- Car j’entends des cris comme ceux d’une femme en travail, Des cris d’angoisse comme dans un premier enfantement. C’est la voix de la fille de Sion ; elle soupire, elle étend les mains : Malheureuse que je suis ! je succombe sous les meurtriers !