Lamentations de Jérémie 4
samedi 9 décembre 2006
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Lamentations de Jérémie chapitre 4
- Eh quoi ! l’or a perdu son éclat ! L’or pur est altéré ! Les pierres du sanctuaire sont dispersées Aux coins de toutes les rues !
- Les nobles fils de Sion, Estimés à l’égal de l’or pur, Sont regardés, hélas ! comme des vases de terre, Ouvrage des mains du potier !
- Les chacals mêmes présentent la mamelle, Et allaitent leurs petits ; Mais la fille de mon peuple est devenue cruelle Comme les autruches du désert.
- La langue du nourrisson s’attache à son palais, Desséchée par la soif ; Les enfants demandent du pain, Et personne ne leur en donne.
- Ceux qui se nourrissaient de mets délicats Périssent dans les rues ; Ceux qui étaient élevés dans la pourpre Embrassent les fumiers.
- Le châtiment de la fille de mon peuple est plus grand Que celui de Sodome, Détruite en un instant, Sans que personne ait porté la main sur elle.
- Ses princes étaient plus éclatants que la neige, Plus blancs que le lait ; Ils avaient le teint plus vermeil que le corail ; Leur figure était comme le saphir.
- Leur aspect est plus sombre que le noir ; On ne les reconnaît pas dans les rues ; Ils ont la peau collée sur les os, Sèche comme du bois.
- Ceux qui périssent par l’épée sont plus heureux Que ceux qui périssent par la faim, Qui tombent exténués, Privés du fruit des champs.
- Les femmes, malgré leur tendresse, Font cuire leurs enfants ; Ils leur servent de nourriture, Au milieu du désastre de la fille de mon peuple.
- L’Éternel a épuisé sa fureur, Il a répandu son ardente colère ; Il a allumé dans Sion un feu Qui en dévore les fondements.
- Les rois de la terre n’auraient pas cru, Aucun des habitants du monde n’aurait cru Que l’adversaire, que l’ennemi entrerait Dans les portes de Jérusalem.
- Voilà le fruit des péchés de ses prophètes, Des iniquités de ses sacrificateurs, Qui ont répandu dans son sein Le sang des justes !
- Ils erraient en aveugles dans les rues, Souillés de sang ; On ne pouvait Toucher leurs vêtements.
- Éloignez-vous, impurs ! leur criait-on, Éloignez-vous, éloignez-vous, ne nous touchez pas ! Ils sont en fuite, ils errent çà et là ; On dit parmi les nations : Ils n’auront plus leur demeure !
- L’Éternel les a dispersés dans sa colère, Il ne tourne plus les regards vers eux ; On n’a eu ni respect pour les sacrificateurs, Ni pitié pour les vieillards.
- Nos yeux se consumaient encore, Et nous attendions vainement du secours ; Nos regards se portaient avec espérance Vers une nation qui ne nous a pas délivrés.
- On épiait nos pas, Pour nous empêcher d’aller sur nos places ; Notre fin s’approchait, nos jours étaient accomplis... Notre fin est arrivée !
- Nos persécuteurs étaient plus légers Que les aigles du ciel ; Ils nous ont poursuivis sur les montagnes, Ils nous ont dressé des embûches dans le désert.
- Celui qui nous faisait respirer, l’oint de l’Éternel, A été pris dans leurs fosses, Lui de qui nous disions : Nous vivrons sous son ombre parmi les nations.
- Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille d’Édom, Habitante du pays d’Uts ! Vers toi aussi passera la coupe ; Tu t’enivreras, et tu seras mise à nu.
- Fille de Sion, ton iniquité est expiée ; Il ne t’enverra plus en captivité. Fille d’Édom, il châtiera ton iniquité, Il mettra tes péchés à découvert.