Lamentations de Jérémie 3
samedi 9 décembre 2006
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Lamentations de Jérémie chapitre 3
- Je suis l’homme qui a vu la misère Sous la verge de sa fureur.
- Il m’a conduit, mené dans les ténèbres, Et non dans la lumière.
- Contre moi il tourne et retourne sa main Tout le jour.
- Il a fait dépérir ma chair et ma peau, Il a brisé mes os.
- Il a bâti autour de moi, Il m’a environné de poison et de douleur.
- Il me fait habiter dans les ténèbres, Comme ceux qui sont morts dès longtemps.
- Il m’a entouré d’un mur, pour que je ne sorte pas ; Il m’a donné de pesantes chaînes.
- J’ai beau crier et implorer du secours, Il ne laisse pas accès à ma prière.
- Il a fermé mon chemin avec des pierres de taille, Il a détruit mes sentiers.
- Il a été pour moi un ours en embuscade, Un lion dans un lieu caché.
- Il a détourné mes voies, il m’a déchiré, Il m’a jeté dans la désolation.
- Il a tendu son arc, et il m’a placé Comme un but pour sa flèche.
- Il a fait entrer dans mes reins Les traits de son carquois.
- Je suis pour tout mon peuple un objet de raillerie, Chaque jour l’objet de leurs chansons.
- Il m’a rassasié d’amertume, Il m’a enivré d’absinthe.
- Il a brisé mes dents avec des cailloux, Il m’a couvert de cendre.
- Tu m’as enlevé la paix ; Je ne connais plus le bonheur.
- Et j’ai dit : Ma force est perdue, Je n’ai plus d’espérance en l’Éternel !
- Quand je pense à ma détresse et à ma misère, A l’absinthe et au poison ;
- Quand mon âme s’en souvient, Elle est abattue au dedans de moi.
- Voici ce que je veux repasser en mon coeur, Ce qui me donnera de l’espérance.
- Les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisés, Ses compassions ne sont pas à leur terme ;
- Elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande !
- L’Éternel est mon partage, dit mon âme ; C’est pourquoi je veux espérer en lui.
- L’Éternel a de la bonté pour qui espère en lui, Pour l’âme qui le cherche.
- Il est bon d’attendre en silence Le secours de l’Éternel.
- Il est bon pour l’homme De porter le joug dans sa jeunesse.
- Il se tiendra solitaire et silencieux, Parce que l’Éternel le lui impose ;
- Il mettra sa bouche dans la poussière, Sans perdre toute espérance ;
- Il présentera la joue à celui qui le frappe, Il se rassasiera d’opprobres.
- Car le Seigneur Ne rejette pas à toujours.
- Mais, lorsqu’il afflige, Il a compassion selon sa grande miséricorde ;
- Car ce n’est pas volontiers qu’il humilie Et qu’il afflige les enfants des hommes.
- Quand on foule aux pieds Tous les captifs du pays,
- Quand on viole la justice humaine A la face du Très Haut,
- Quand on fait tort à autrui dans sa cause, Le Seigneur ne le voit-il pas ?
- Qui dira qu’une chose arrive, Sans que le Seigneur l’ait ordonnée ?
- N’est-ce pas de la volonté du Très Haut que viennent Les maux et les biens ?
- Pourquoi l’homme vivant se plaindrait-il ? Que chacun se plaigne de ses propres péchés.
- Recherchons nos voies et sondons, Et retournons à l’Éternel ;
- Élevons nos coeurs et nos mains Vers Dieu qui est au ciel :
- Nous avons péché, nous avons été rebelles ! Tu n’as point pardonné !
- Tu t’es caché dans ta colère, et tu nous as poursuivis ; Tu as tué sans miséricorde ;
- Tu t’es enveloppé d’un nuage, Pour fermer accès à la prière.
- Tu nous as rendus un objet de mépris et de dédain Au milieu des peuples.
- Ils ouvrent la bouche contre nous, Tous ceux qui sont nos ennemis.
- Notre partage a été la terreur et la fosse, Le ravage et la ruine.
- Des torrents d’eau coulent de mes yeux, A cause de la ruine de la fille de mon peuple.
- Mon oeil fond en larmes, sans repos, Sans relâche,
- Jusqu’à ce que l’Éternel regarde et voie Du haut des cieux ;
- Mon oeil me fait souffrir, A cause de toutes les filles de ma ville.
- Ils m’ont donné la chasse comme à un oiseau, Ceux qui sont à tort mes ennemis.
- Ils ont voulu anéantir ma vie dans une fosse, Et ils ont jeté des pierres sur moi.
- Les eaux ont inondé ma tête ; Je disais : Je suis perdu !
- J’ai invoqué ton nom, ô Éternel, Du fond de la fosse.
- Tu as entendu ma voix : Ne ferme pas l’oreille à mes soupirs, à mes cris !
- Au jour où je t’ai invoqué, tu t’es approché, Tu as dit : Ne crains pas !
- Seigneur, tu as défendu la cause de mon âme, Tu as racheté ma vie.
- Éternel, tu as vu ce qu’on m’a fait souffrir : Rends-moi justice !
- Tu as vu toutes leurs vengeances, Tous leurs complots contre moi.
- Éternel, tu as entendu leurs outrages, Tous leurs complots contre moi,
- Les discours de mes adversaires, et les projets Qu’ils formaient chaque jour contre moi.
- Regarde quand ils sont assis et quand ils se lèvent : Je suis l’objet de leurs chansons.
- Tu leur donneras un salaire, ô Éternel, Selon l’oeuvre de leurs mains ;
- Tu les livreras à l’endurcissement de leur coeur, A ta malédiction contre eux ;
- Tu les poursuivras dans ta colère, et tu les extermineras De dessous les cieux, ô Éternel !