Nombres 22
jeudi 7 décembre 2006
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Nombres chapitre 22
- Les enfants d’Israël partirent, et ils campèrent dans les plaines de Moab, au delà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.
- Balak, fils de Tsippor, vit tout ce qu’Israël avait fait aux Amoréens.
- Et Moab fut très effrayé en face d’un peuple aussi nombreux, il fut saisi de terreur en face des enfants d’Israël.
- Moab dit aux anciens de Madian : Cette multitude va dévorer tout ce qui nous entoure, comme le boeuf broute la verdure des champs. Balak, fils de Tsippor, était alors roi de Moab.
- Il envoya des messagers auprès de Balaam, fils de Beor, à Pethor sur le fleuve, dans le pays des fils de son peuple, afin de l’appeler et de lui dire : Voici, un peuple est sorti d’Égypte, il couvre la surface de la terre, et il habite vis-à-vis de moi.
- Viens, je te prie, maudis-moi ce peuple, car il est plus puissant que moi ; peut-être ainsi pourrai-je le battre et le chasserai-je du pays, car je sais que celui que tu bénis est béni, et que celui que tu maudis est maudit.
- Les anciens de Moab et les anciens de Madian partirent, ayant avec eux des présents pour le devin. Ils arrivèrent auprès de Balaam, et lui rapportèrent les paroles de Balak.
- Balaam leur dit : Passez ici la nuit, et je vous donnerai réponse, d’après ce que l’Éternel me dira. Et les chefs de Moab restèrent chez Balaam.
- Dieu vint à Balaam, et dit : Qui sont ces hommes que tu as chez toi ?
- Balaam répondit à Dieu : Balak, fils de Tsippor, roi de Moab, les a envoyés pour me dire :
- Voici, un peuple est sorti d’Égypte, et il couvre la surface de la terre ; viens donc, maudis-le ; peut-être ainsi pourrai-je le combattre, et le chasserai-je.
- Dieu dit à Balaam : Tu n’iras point avec eux ; tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni.
- Balaam se leva le matin, et il dit aux chefs de Balak : Allez dans votre pays, car l’Éternel refuse de me laisser aller avec vous.
- Et les princes de Moab se levèrent, retournèrent auprès de Balak, et dirent : Balaam a refusé de venir avec nous.
- Balak envoya de nouveau des chefs en plus grand nombre et plus considérés que les précédents.
- Ils arrivèrent auprès de Balaam, et lui dirent : Ainsi parle Balak, fils de Tsippor : Que l’on ne t’empêche donc pas de venir vers moi ;
- car je te rendrai beaucoup d’honneurs, et je ferai tout ce que tu me diras ; viens, je te prie, maudis-moi ce peuple.
- Balaam répondit et dit aux serviteurs de Balak : Quand Balak me donnerait sa maison pleine d’argent et d’or, je ne pourrais faire aucune chose, ni petite ni grande, contre l’ordre de l’Éternel, mon Dieu.
- Maintenant, je vous prie, restez ici cette nuit, et je saurai ce que l’Éternel me dira encore.
- Dieu vint à Balaam pendant la nuit, et lui dit : Puisque ces hommes sont venus pour t’appeler, lève-toi, va avec eux ; mais tu feras ce que je te dirai.
- Balaam se leva le matin, sella son ânesse, et partit avec les chefs de Moab.
- La colère de Dieu s’enflamma, parce qu’il était parti ; et l’ange de l’Éternel se plaça sur le chemin, pour lui résister. Balaam était monté sur son ânesse, et ses deux serviteurs étaient avec lui.
- L’ânesse vit l’ange de l’Éternel qui se tenait sur le chemin, son épée nue dans la main ; elle se détourna du chemin et alla dans les champs. Balaam frappa l’ânesse pour la ramener dans le chemin.
- L’ange de l’Éternel se plaça dans un sentier entre les vignes ; il y avait un mur de chaque côté.
- L’ânesse vit l’ange de l’Éternel ; elle se serra contre le mur, et pressa le pied de Balaam contre le mur. Balaam la frappa de nouveau.
- L’ange de l’Éternel passa plus loin, et se plaça dans un lieu où il n’y avait point d’espace pour se détourner à droite ou à gauche.
- L’ânesse vit l’ange de l’Éternel, et elle s’abattit sous Balaam. La colère de Balaam s’enflamma, et il frappa l’ânesse avec un bâton.
- L’Éternel ouvrit la bouche de l’ânesse, et elle dit à Balaam : Que t’ai je fait, pour que tu m’aies frappée déjà trois fois ?
- Balaam répondit à l’ânesse : C’est parce que tu t’es moquée de moi ; si j’avais une épée dans la main, je te tuerais à l’instant.
- L’ânesse dit à Balaam : Ne suis-je pas ton ânesse, que tu as de tout temps montée jusqu’à ce jour ? Ai-je l’habitude de te faire ainsi ? Et il répondit : Non.
- L’Éternel ouvrit les yeux de Balaam, et Balaam vit l’ange de l’Éternel qui se tenait sur le chemin, son épée nue dans la main ; et il s’inclina, et se prosterna sur son visage.
- L’ange de l’Éternel lui dit : Pourquoi as-tu frappé ton ânesse déjà trois fois ? Voici, je suis sorti pour te résister, car c’est un chemin de perdition qui est devant moi.
- L’ânesse m’a vu, et elle s’est détournée devant moi déjà trois fois ; si elle ne fût pas détournée de moi, je t’aurais même tué, et je lui aurais laissé la vie.
- Balaam dit à l’ange de l’Éternel : J’ai péché, car je ne savais pas que tu te fusses placé au-devant de moi sur le chemin ; et maintenant, si tu me désapprouves, je m’en retournerai.
- L’ange de l’Éternel dit à Balaam : Va avec ces hommes ; mais tu ne feras que répéter les paroles que je te dirai. Et Balaam alla avec les chefs de Balak.
- Balak apprit que Balaam arrivait, et il sortit à sa rencontre jusqu’à la ville de Moab qui est sur la limite de l’Arnon, à l’extrême frontière.
- Balak dit à Balaam : N’ai-je pas envoyé auprès de toi pour t’appeler ? Pourquoi n’es-tu pas venu vers moi ? Ne puis-je donc pas te traiter avec honneur ?
- Balaam dit à Balak : Voici, je suis venu vers toi ; maintenant, me sera-t-il permis de dire quoi que ce soit ? Je dirai les paroles que Dieu mettra dans ma bouche.
- Balaam alla avec Balak, et ils arrivèrent à Kirjath Hutsoth.
- Balak sacrifia des boeufs et des brebis, et il en envoya à Balaam et aux chefs qui étaient avec lui.
- Le matin, Balak prit Balaam, et le fit monter à Bamoth Baal, d’où Balaam vit une partie du peuple.