2 Rois 19
jeudi 7 décembre 2006
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Deuxième Livre des Rois chapitre 19
- Lorsque le roi Ézéchias eut entendu cela, il déchira ses vêtements, se couvrit d’un sac, et alla dans la maison de l’Éternel.
- Il envoya Éliakim, chef de la maison du roi, Schebna, le secrétaire, et les plus anciens des sacrificateurs, couverts de sacs, vers Ésaïe, le prophète, fils d’Amots.
- Et ils lui dirent : Ainsi parle Ézéchias : Ce jour est un jour d’angoisse, de châtiment et d’opprobre ; car les enfants sont près de sortir du sein maternel, et il n’y a point de force pour l’enfantement.
- Peut-être l’Éternel, ton Dieu, a-t-il entendu toutes les paroles de Rabschaké, que le roi d’Assyrie, son maître, a envoyé pour insulter au Dieu vivant, et peut-être l’Éternel, ton Dieu, exercera-t-il ses châtiments à cause des paroles qu’il a entendues. Fais donc monter une prière pour le reste qui subsiste encore.
- Les serviteurs du roi Ézéchias allèrent donc auprès d’Ésaïe.
- Et Ésaïe leur dit : Voici ce que vous direz à votre maître : Ainsi parle l’Éternel : Ne t’effraie point des paroles que tu as entendues et par lesquelles m’ont outragé les serviteurs du roi d’Assyrie.
- Je vais mettre en lui un esprit tel que, sur une nouvelle qu’il recevra, il retournera dans son pays ; et je le ferai tomber par l’épée dans son pays.
- Rabschaké, s’étant retiré, trouva le roi d’Assyrie qui attaquait Libna, car il avait appris son départ de Lakis.
- Alors le roi d’Assyrie reçut une nouvelle au sujet de Tirhaka, roi d’Éthiopie ; on lui dit : Voici, il s’est mis en marche pour te faire la guerre. Et le roi d’Assyrie envoya de nouveau des messagers à Ézéchias, en disant :
- Vous parlerez ainsi à Ézéchias, roi de Juda : Que ton Dieu, auquel tu te confies, ne t’abuse point en disant : Jérusalem ne sera pas livrée entre les mains du roi d’Assyrie.
- Voici, tu as appris ce qu’ont fait les rois d’Assyrie à tous les pays, et comment ils les ont détruits ; et toi, tu serais délivré !
- Les dieux des nations que mes pères ont détruites les ont-ils délivrées, Gozan, Charan, Retseph, et les fils d’Éden qui sont à Telassar ?
- Où sont le roi de Hamath, le roi d’Arpad, et le roi de la ville de Sepharvaïm, d’Héna et d’Ivva ?
- Ézéchias prit la lettre de la main des messagers, et la lut. Puis il monta à la maison de l’Éternel, et la déploya devant l’Éternel,
- à qui il adressa cette prière : Éternel, Dieu d’Israël, assis sur les chérubins ! C’est toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c’est toi qui as fait les cieux et la terre.
- Éternel ! incline ton oreille, et écoute. Éternel ! ouvre tes yeux, et regarde. Entends les paroles de Sanchérib, qui a envoyé Rabschaké pour insulter au Dieu vivant.
- Il est vrai, ô Éternel ! que les rois d’Assyrie ont détruit les nations et ravagé leurs pays,
- et qu’ils ont jeté leurs dieux dans le feu ; mais ce n’étaient point des dieux, c’étaient des ouvrages de mains d’homme, du bois et de la pierre ; et ils les ont anéantis.
- Maintenant, Éternel, notre Dieu ! délivre-nous de la main de Sanchérib, et que tous les royaumes de la terre sachent que toi seul es Dieu, ô Éternel !
- Alors Ésaïe, fils d’Amots, envoya dire à Ézéchias : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : J’ai entendu la prière que tu m’as adressée au sujet de Sanchérib, roi d’Assyrie.
- Voici la parole que l’Éternel a prononcée contre lui : Elle te méprise, elle se moque de toi, La vierge, fille de Sion ; Elle hoche la tête après toi, La fille de Jérusalem.
- Qui as-tu insulté et outragé ? Contre qui as-tu élevé la voix ? Tu as porté tes yeux en haut Sur le Saint d’Israël !
- Par tes messagers tu as insulté le Seigneur, Et tu as dit : Avec la multitude de mes chars, J’ai gravi le sommet des montagnes, Les extrémités du Liban ; Je couperai les plus élevés de ses cèdres, Les plus beaux de ses cyprès, Et j’atteindrai sa dernière cime, Sa forêt semblable à un verger ;
- J’ai creusé, et j’ai bu des eaux étrangères, Et je tarirai avec la plante de mes pieds Tous les fleuves de l’Égypte.
- N’as-tu pas appris que j’ai préparé ces choses de loin, Et que je les ai résolues dès les temps anciens ? Maintenant j’ai permis qu’elles s’accomplissent, Et que tu réduisisses des villes fortes en monceaux de ruines.
- Leurs habitants sont impuissants, Épouvantés et confus ; Ils sont comme l’herbe des champs et la tendre verdure, Comme le gazon des toits Et le blé qui sèche avant la formation de sa tige.
- Mais je sais quand tu t’assieds, quand tu sors et quand tu entres, Et quand tu es furieux contre moi.
- Parce que tu es furieux contre moi, Et que ton arrogance est montée à mes oreilles, Je mettrai ma boucle à tes narines et mon mors entre tes lèvres, Et je te ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu.
- Que ceci soit un signe pour toi : On a mangé une année le produit du grain tombé, et une seconde année ce qui croît de soi-même ; mais la troisième année, vous sèmerez, vous moissonnerez, vous planterez des vignes, et vous en mangerez le fruit.
- Ce qui aura été sauvé de la maison de Juda, ce qui sera resté poussera encore des racines par-dessous, et portera du fruit par-dessus.
- Car de Jérusalem il sortira un reste, et de la montagne de Sion des réchappés. Voilà ce que fera le zèle de l’Éternel des armées.
- C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel sur le roi d’Assyrie : Il n’entrera point dans cette ville, Il n’y lancera point de traits, Il ne lui présentera point de boucliers, Et il n’élèvera point de retranchements contre elle.
- Il s’en retournera par le chemin par lequel il est venu, Et il n’entrera point dans cette ville, dit l’Éternel.
- Je protégerai cette ville pour la sauver, A cause de moi, et à cause de David, mon serviteur.
- Cette nuit-là, l’ange de l’Éternel sortit, et frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Et quand on se leva le matin, voici, c’étaient tous des corps morts.
- Alors Sanchérib, roi d’Assyrie, leva son camp, partit et s’en retourna ; et il resta à Ninive.
- Or, comme il était prosterné dans la maison de Nisroc, son dieu, Adrammélec et Scharetser, ses fils, le frappèrent avec l’épée, et s’enfuirent au pays d’Ararat. Et Ésar-Haddon, son fils, régna à sa place.