1 Rois 18
mercredi 6 décembre 2006
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Premier Livre des Rois chapitre 18
- Bien des jours s’écoulèrent, et la parole de l’Éternel fut ainsi adressée à Élie, dans la troisième année : Va, présente-toi devant Achab, et je ferai tomber de la pluie sur la face du sol.
- Et Élie alla, pour se présenter devant Achab. La famine était grande à Samarie.
- Et Achab fit appeler Abdias, chef de sa maison. -Or Abdias craignait beaucoup l’Éternel ;
- et lorsque Jézabel extermina les prophètes de l’Éternel, Abdias prit cent prophètes qu’il cacha cinquante par cinquante dans une caverne, et il les avait nourris de pain et d’eau. -
- Achab dit à Abdias : Va par le pays vers toutes les sources d’eau et vers tous les torrents ; peut-être se trouvera-t-il de l’herbe, et nous conserverons la vie aux chevaux et aux mulets, et nous n’aurons pas besoin d’abattre du bétail.
- Ils se partagèrent le pays pour le parcourir ; Achab alla seul par un chemin, et Abdias alla seul par un autre chemin.
- Comme Abdias était en route, voici, Élie le rencontra. Abdias, l’ayant reconnu, tomba sur son visage, et dit : Est-ce toi, mon seigneur Élie ?
- Il lui répondit : C’est moi ; va, dis à ton maître : Voici Élie !
- Et Abdias dit : Quel péché ai-je commis, pour que tu livres ton serviteur entre les mains d’Achab, qui me fera mourir ?
- L’Éternel est vivant ! il n’est ni nation ni royaume où mon maître n’ait envoyé pour te chercher ; et quand on disait que tu n’y étais pas, il faisait jurer le royaume et la nation que l’on ne t’avait pas trouvé.
- Et maintenant tu dis : Va, dis à ton maître : Voici Élie !
- Puis, lorsque je t’aurai quitté l’esprit de l’Éternel te transportera je ne sais où ; et j’irai informer Achab, qui ne te trouvera pas, et qui me tuera. Cependant ton serviteur craint l’Éternel dès sa jeunesse.
- N’a-t-on pas dit à mon seigneur ce que j’ai fait quand Jézabel tua les prophètes de l’Éternel ? J’ai caché cent prophètes de l’Éternel, cinquante par cinquante dans une caverne, et je les ai nourris de pain et d’eau.
- Et maintenant tu dis : Va, dis à ton maître : Voici Élie ! Il me tuera.
- Mais Élie dit : L’Éternel des armées, dont je suis le serviteur, est vivant ! aujourd’hui je me présenterai devant Achab.
- Abdias, étant allé à la rencontre d’Achab, l’informa de la chose. Et Achab se rendit au-devant d’Élie.
- A peine Achab aperçut-il Élie qu’il lui dit : Est-ce toi, qui jettes le trouble en Israël ?
- Élie répondit : Je ne trouble point Israël ; c’est toi, au contraire, et la maison de ton père, puisque vous avez abandonné les commandements de l’Éternel et que tu es allé après les Baals.
- Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel, et aussi les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d’Astarté qui mangent à la table de Jézabel.
- Achab envoya des messagers vers tous les enfants d’Israël, et il rassembla les prophètes à la montagne du Carmel.
- Alors Élie s’approcha de tout le peuple, et dit : Jusqu’à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, allez après lui ; si c’est Baal, allez après lui ! Le peuple ne lui répondit rien.
- Et Élie dit au peuple : Je suis resté seul des prophètes de l’Éternel, et il y a quatre cent cinquante prophètes de Baal.
- Que l’on nous donne deux taureaux ; qu’ils choisissent pour eux l’un des taureaux, qu’ils le coupent par morceaux, et qu’ils le placent sur le bois, sans y mettre le feu ; et moi, je préparerai l’autre taureau, et je le placerai sur le bois, sans y mettre le feu.
- Puis invoquez le nom de votre dieu ; et moi, j’invoquerai le nom de l’Éternel. Le dieu qui répondra par le feu, c’est celui-là qui sera Dieu. Et tout le peuple répondit, en disant : C’est bien !
- Élie dit aux prophètes de Baal : Choisissez pour vous l’un des taureaux, préparez-le les premiers, car vous êtes les plus nombreux, et invoquez le nom de votre dieu ; mais ne mettez pas le feu.
- Ils prirent le taureau qu’on leur donna, et le préparèrent ; et ils invoquèrent le nom de Baal, depuis le matin jusqu’à midi, en disant : Baal réponds nous ! Mais il n’y eut ni voix ni réponse. Et ils sautaient devant l’autel qu’ils avaient fait.
- A midi, Élie se moqua d’eux, et dit : Criez à haute voix, puisqu’il est dieu ; il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort, et il se réveillera.
- Et ils crièrent à haute voix, et ils se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu’à ce que le sang coulât sur eux.
- Lorsque midi fut passé, ils prophétisèrent jusqu’au moment de la présentation de l’offrande. Mais il n’y eut ni voix, ni réponse, ni signe d’attention.
- Élie dit alors à tout le peuple : Approchez-vous de moi ! Tout le peuple s’approcha de lui. Et Élie rétablit l’autel de l’Éternel, qui avait été renversé.
- Il prit douze pierres d’après le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel l’Éternel avait dit : Israël sera ton nom ;
- et il bâtit avec ces pierres un autel au nom de l’Éternel. Il fit autour de l’autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence.
- Il arrangea le bois, coupa le taureau par morceaux, et le plaça sur le bois.
- Puis il dit : Remplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur l’holocauste et sur le bois. Il dit : Faites-le une seconde fois. Et ils le firent une seconde fois. Il dit : Faites-le une troisième fois. Et ils le firent une troisième fois.
- L’eau coula autour de l’autel, et l’on remplit aussi d’eau le fossé.
- Au moment de la présentation de l’offrande, Élie, le prophète, s’avança et dit : Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël ! que l’on sache aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai fait toutes ces choses par ta parole !
- Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c’est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c’est toi qui ramènes leur coeur !
- Et le feu de l’Éternel tomba, et il consuma l’holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l’eau qui était dans le fossé.
- Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent : C’est l’Éternel qui est Dieu ! C’est l’Éternel qui est Dieu !
- Saisissez les prophètes de Baal, leur dit Élie ; qu’aucun d’eux n’échappe ! Et ils les saisirent. Élie les fit descendre au torrent de Kison, où il les égorgea.
- Et Élie dit à Achab : Monte, mange et bois ; car il se fait un bruit qui annonce la pluie.
- Achab monta pour manger et pour boire. Mais Élie monta au sommet du Carmel ; et, se penchant contre terre, il mit son visage entre ses genoux,
- et dit à son serviteur : Monte, regarde du côté de la mer. Le serviteur monta, il regarda, et dit : Il n’y a rien. Élie dit sept fois : Retourne.
- A la septième fois, il dit : Voici un petit nuage qui s’élève de la mer, et qui est comme la paume de la main d’un homme. Élie dit : Monte, et dis à Achab : Attelle et descends, afin que la pluie ne t’arrête pas.
- En peu d’instants, le ciel s’obscurcit par les nuages, le vent s’établit, et il y eut une forte pluie. Achab monta sur son char, et partit pour Jizreel.
- Et la main de l’Éternel fut sur Élie, qui se ceignit les reins et courut devant Achab jusqu’à l’entrée de Jizreel.