Job 36
vendredi 1er décembre 2006
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Job chapitre 36
- Élihu continua et dit :
- Attends un peu, et je vais poursuivre, Car j’ai des paroles encore pour la cause de Dieu.
- Je prendrai mes raisons de haut, Et je prouverai la justice de mon créateur.
- Sois-en sûr, mes discours ne sont pas des mensonges, Mes sentiments devant toi sont sincères.
- Dieu est puissant, mais il ne rejette personne ; Il est puissant par la force de son intelligence.
- Il ne laisse pas vivre le méchant, Et il fait droit aux malheureux.
- Il ne détourne pas les yeux de dessus les justes, Il les place sur le trône avec les rois, Il les y fait asseoir pour toujours, afin qu’ils soient élevés.
- Viennent-ils à tomber dans les chaînes, Sont-ils pris dans les liens de l’adversité,
- Il leur dénonce leurs oeuvres, Leurs transgressions, leur orgueil ;
- Il les avertit pour leur instruction, Il les exhorte à se détourner de l’iniquité.
- S’ils écoutent et se soumettent, Ils achèvent leurs jours dans le bonheur, Leurs années dans la joie.
- S’ils n’écoutent pas, ils périssent par le glaive, Ils expirent dans leur aveuglement.
- Les impies se livrent à la colère, Ils ne crient pas à Dieu quand il les enchaîne ;
- Ils perdent la vie dans leur jeunesse, Ils meurent comme les débauchés.
- Mais Dieu sauve le malheureux dans sa misère, Et c’est par la souffrance qu’il l’avertit.
- Il te retirera aussi de la détresse, Pour te mettre au large, en pleine liberté, Et ta table sera chargée de mets succulents.
- Mais si tu défends ta cause comme un impie, Le châtiment est inséparable de ta cause.
- Que l’irritation ne t’entraîne pas à la moquerie, Et que la grandeur de la rançon ne te fasse pas dévier !
- Tes cris suffiraient-ils pour te sortir d’angoisse, Et même toutes les forces que tu pourrais déployer ?
- Ne soupire pas après la nuit, Qui enlève les peuples de leur place.
- Garde-toi de te livrer au mal, Car la souffrance t’y dispose.
- Dieu est grand par sa puissance ; Qui saurait enseigner comme lui ?
- Qui lui prescrit ses voies ? Qui ose dire : Tu fais mal ?
- Souviens-toi d’exalter ses oeuvres, Que célèbrent tous les hommes.
- Tout homme les contemple, Chacun les voit de loin.
- Dieu est grand, mais sa grandeur nous échappe, Le nombre de ses années est impénétrable.
- Il attire à lui les gouttes d’eau, Il les réduit en vapeur et forme la pluie ;
- Les nuages la laissent couler, Ils la répandent sur la foule des hommes.
- Et qui comprendra le déchirement de la nuée, Le fracas de sa tente ?
- Voici, il étend autour de lui sa lumière, Et il se cache jusque dans les profondeurs de la mer.
- Par ces moyens il juge les peuples, Et il donne la nourriture avec abondance.
- Il prend la lumière dans sa main, Il la dirige sur ses adversaires.
- Il s’annonce par un grondement ; Les troupeaux pressentent son approche.