Job 24
vendredi 1er décembre 2006
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Job chapitre 24
- Pourquoi le Tout Puissant ne met-il pas des temps en réserve, Et pourquoi ceux qui le connaissent ne voient-ils pas ses jours ?
- On déplace les bornes, On vole des troupeaux, et on les fait paître ;
- On enlève l’âne de l’orphelin, On prend pour gage le boeuf de la veuve ;
- On repousse du chemin les indigents, On force tous les malheureux du pays à se cacher.
- Et voici, comme les ânes sauvages du désert, Ils sortent le matin pour chercher de la nourriture, Ils n’ont que le désert pour trouver le pain de leurs enfants ;
- Ils coupent le fourrage qui reste dans les champs, Ils grappillent dans la vigne de l’impie ;
- Ils passent la nuit dans la nudité, sans vêtement, Sans couverture contre le froid ;
- Ils sont percés par la pluie des montagnes, Et ils embrassent les rochers comme unique refuge.
- On arrache l’orphelin à la mamelle, On prend des gages sur le pauvre.
- Ils vont tout nus, sans vêtement, Ils sont affamés, et ils portent les gerbes ;
- Dans les enclos de l’impie ils font de l’huile, Ils foulent le pressoir, et ils ont soif ;
- Dans les villes s’exhalent les soupirs des mourants, L’âme des blessés jette des cris... Et Dieu ne prend pas garde à ces infamies !
- D’autres sont ennemis de la lumière, Ils n’en connaissent pas les voies, Ils n’en pratiquent pas les sentiers.
- L’assassin se lève au point du jour, Tue le pauvre et l’indigent, Et il dérobe pendant la nuit.
- L’oeil de l’adultère épie le crépuscule ; Personne ne me verra, dit-il, Et il met un voile sur sa figure.
- La nuit ils forcent les maisons, Le jour ils se tiennent enfermés ; Ils ne connaissent pas la lumière.
- Pour eux, le matin c’est l’ombre de la mort, Ils en éprouvent toutes les terreurs.
- Eh quoi ! l’impie est d’un poids léger sur la face des eaux, Il n’a sur la terre qu’une part maudite, Il ne prend jamais le chemin des vignes !
- Comme la sécheresse et la chaleur absorbent les eaux de la neige, Ainsi le séjour des morts engloutit ceux qui pèchent !
- Quoi ! le sein maternel l’oublie, Les vers en font leurs délices, On ne se souvient plus de lui ! L’impie est brisé comme un arbre,
- Lui qui dépouille la femme stérile et sans enfants, Lui qui ne répand aucun bienfait sur la veuve !...
- Non ! Dieu par sa force prolonge les jours des violents, Et les voilà debout quand ils désespéraient de la vie ;
- Il leur donne de la sécurité et de la confiance, Il a les regards sur leurs voies.
- Ils se sont élevés ; et en un instant ils ne sont plus, Ils tombent, ils meurent comme tous les hommes, Ils sont coupés comme la tête des épis.
- S’il n’en est pas ainsi, qui me démentira, Qui réduira mes paroles à néant ?