Job 20
vendredi 1er décembre 2006
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Job chapitre 20
- Tsophar de Naama prit la parole et dit :
- Mes pensées me forcent à répondre, Et mon agitation ne peut se contenir.
- J’ai entendu des reproches qui m’outragent ; Le souffle de mon intelligence donnera la réplique.
- Ne sais-tu pas que, de tout temps, Depuis que l’homme a été placé sur la terre,
- Le triomphe des méchants a été court, Et la joie de l’impie momentanée ?
- Quand il s’élèverait jusqu’aux cieux, Et que sa tête toucherait aux nues,
- Il périra pour toujours comme son ordure, Et ceux qui le voyaient diront : Où est-il ?
- Il s’envolera comme un songe, et on ne le trouvera plus ; Il disparaîtra comme une vision nocturne ;
- L’oeil qui le regardait ne le regardera plus, Le lieu qu’il habitait ne l’apercevra plus.
- Ses fils seront assaillis par les pauvres, Et ses mains restitueront ce qu’il a pris par violence.
- La vigueur de la jeunesse, qui remplissait ses membres, Aura sa couche avec lui dans la poussière.
- Le mal était doux à sa bouche, Il le cachait sous sa langue,
- Il le savourait sans l’abandonner, Il le retenait au milieu de son palais ;
- Mais sa nourriture se transformera dans ses entrailles, Elle deviendra dans son corps un venin d’aspic.
- Il a englouti des richesses, il les vomira ; Dieu les chassera de son ventre.
- Il a sucé du venin d’aspic, La langue de la vipère le tuera.
- Il ne reposera plus ses regards sur les ruisseaux, Sur les torrents, sur les fleuves de miel et de lait.
- Il rendra ce qu’il a gagné, et n’en profitera plus ; Il restituera tout ce qu’il a pris, et n’en jouira plus.
- Car il a opprimé, délaissé les pauvres, Il a ruiné des maisons et ne les a pas rétablies.
- Son avidité n’a point connu de bornes ; Mais il ne sauvera pas ce qu’il avait de plus cher.
- Rien n’échappait à sa voracité ; Mais son bien-être ne durera pas.
- Au milieu de l’abondance il sera dans la détresse ; La main de tous les misérables se lèvera sur lui.
- Et voici, pour lui remplir le ventre, Dieu enverra sur lui le feu de sa colère, Et le rassasiera par une pluie de traits.
- S’il échappe aux armes de fer, L’arc d’airain le transpercera.
- Il arrache de son corps le trait, Qui étincelle au sortir de ses entrailles, Et il est en proie aux terreurs de la mort.
- Toutes les calamités sont réservées à ses trésors ; Il sera consumé par un feu que n’allumera point l’homme, Et ce qui restera dans sa tente en deviendra la pâture.
- Les cieux dévoileront son iniquité, Et la terre s’élèvera contre lui.
- Les revenus de sa maison seront emportés, Ils disparaîtront au jour de la colère de Dieu.
- Telle est la part que Dieu réserve au méchant, Tel est l’héritage que Dieu lui destine.