Job 19
vendredi 1er décembre 2006
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Job chapitre 19
- Job prit la parole et dit :
- Jusques à quand affligerez-vous mon âme, Et m’écraserez-vous de vos discours ?
- Voilà dix fois que vous m’outragez ; N’avez-vous pas honte de m’étourdir ainsi ?
- Si réellement j’ai péché, Seul j’en suis responsable.
- Pensez-vous me traiter avec hauteur ? Pensez-vous démontrer que je suis coupable ?
- Sachez alors que c’est Dieu qui me poursuit, Et qui m’enveloppe de son filet.
- Voici, je crie à la violence, et nul ne répond ; J’implore justice, et point de justice !
- Il m’a fermé toute issue, et je ne puis passer ; Il a répandu des ténèbres sur mes sentiers.
- Il m’a dépouillé de ma gloire, Il a enlevé la couronne de ma tête.
- Il m’a brisé de toutes parts, et je m’en vais ; Il a arraché mon espérance comme un arbre.
- Il s’est enflammé de colère contre moi, Il m’a traité comme l’un de ses ennemis.
- Ses troupes se sont de concert mises en marche, Elles se sont frayé leur chemin jusqu’à moi, Elles ont campées autour de ma tente.
- Il a éloigné de moi mes frères, Et mes amis se sont détournés de moi ;
- Je suis abandonné de mes proches, Je suis oublié de mes intimes.
- Je suis un étranger pour mes serviteurs et mes servantes, Je ne suis plus à leurs yeux qu’un inconnu.
- J’appelle mon serviteur, et il ne répond pas ; Je le supplie de ma bouche, et c’est en vain.
- Mon humeur est à charge à ma femme, Et ma plainte aux fils de mes entrailles.
- Je suis méprisé même par des enfants ; Si je me lève, je reçois leurs insultes.
- Ceux que j’avais pour confidents m’ont en horreur, Ceux que j’aimais se sont tournés contre moi.
- Mes os sont attachés à ma peau et à ma chair ; Il ne me reste que la peau des dents.
- Ayez pitié, ayez pitié de moi, vous, mes amis ! Car la main de Dieu m’a frappé.
- Pourquoi me poursuivre comme Dieu me poursuit ? Pourquoi vous montrer insatiables de ma chair ?
- Oh ! je voudrais que mes paroles fussent écrites, Qu’elles fussent écrites dans un livre ;
- Je voudrais qu’avec un burin de fer et avec du plomb Elles fussent pour toujours gravées dans le roc...
- Mais je sais que mon Rédempteur est vivant, Et qu’il se lèvera le dernier sur la terre.
- Quand ma peau sera détruite, il se lèvera ; Quand je n’aurai plus de chair, je verrai Dieu.
- Je le verrai, et il me sera favorable ; Mes yeux le verront, et non ceux d’un autre ; Mon âme languit d’attente au dedans de moi.
- Vous direz alors : Pourquoi le poursuivions-nous ? Car la justice de ma cause sera reconnue.
- Craignez pour vous le glaive : Les châtiments par le glaive sont terribles ! Et sachez qu’il y a un jugement.