Job 16
vendredi 1er décembre 2006
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Job chapitre 16
- Job prit la parole et dit :
- J’ai souvent entendu pareilles choses ; Vous êtes tous des consolateurs fâcheux.
- Quand finiront ces discours en l’air ? Pourquoi cette irritation dans tes réponses ?
- Moi aussi, je pourrais parler comme vous, Si vous étiez à ma place : Je vous accablerais de paroles, Je secouerais sur vous la tête,
- Je vous fortifierais de la bouche, Je remuerais les lèvres pour vous soulager.
- Si je parle, mes souffrances ne seront point calmées, Si je me tais, en quoi seront-elles moindres ?
- Maintenant, hélas ! il m’a épuisé... Tu as ravagé toute ma maison ;
- Tu m’as saisi, pour témoigner contre moi ; Ma maigreur se lève, et m’accuse en face.
- Il me déchire et me poursuit dans sa fureur, Il grince des dents contre moi, Il m’attaque et me perce de son regard.
- Ils ouvrent la bouche pour me dévorer, Ils m’insultent et me frappent les joues, Ils s’acharnent tous après moi.
- Dieu me livre à la merci des impies, Il me précipite entre les mains des méchants.
- J’étais tranquille, et il m’a secoué, Il m’a saisi par la nuque et m’a brisé, Il a tiré sur moi comme à un but.
- Ses traits m’environnent de toutes parts ; Il me perce les reins sans pitié, Il répand ma bile sur la terre.
- Il me fait brèche sur brèche, Il fond sur moi comme un guerrier.
- J’ai cousu un sac sur ma peau ; J’ai roulé ma tête dans la poussière.
- Les pleurs ont altéré mon visage ; L’ombre de la mort est sur mes paupières.
- Je n’ai pourtant commis aucune violence, Et ma prière fut toujours pure.
- O terre, ne couvre point mon sang, Et que mes cris prennent librement leur essor !
- Déjà maintenant, mon témoin est dans le ciel, Mon témoin est dans les lieux élevés.
- Mes amis se jouent de moi ; C’est Dieu que j’implore avec larmes.
- Puisse-t-il donner à l’homme raison contre Dieu, Et au fils de l’homme contre ses amis !
- Car le nombre de mes années touche à son terme, Et je m’en irai par un sentier d’où je ne reviendrai pas.