Job 10
vendredi 1er décembre 2006
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Job chapitre 10
- Mon âme est dégoûtée de la vie ! Je donnerai cours à ma plainte, Je parlerai dans l’amertume de mon âme.
- Je dis à Dieu : Ne me condamne pas ! Fais-moi savoir pourquoi tu me prends à partie !
- Te paraît-il bien de maltraiter, De repousser l’ouvrage de tes mains, Et de faire briller ta faveur sur le conseil des méchants ?
- As-tu des yeux de chair, Vois-tu comme voit un homme ?
- Tes jours sont-ils comme les jours de l’homme, Et tes années comme ses années,
- Pour que tu recherches mon iniquité, Pour que tu t’enquières de mon péché,
- Sachant bien que je ne suis pas coupable, Et que nul ne peut me délivrer de ta main ?
- Tes mains m’ont formé, elles m’ont créé, Elles m’ont fait tout entier... Et tu me détruirais !
- Souviens-toi que tu m’as façonné comme de l’argile ; Voudrais-tu de nouveau me réduire en poussière ?
- Ne m’as-tu pas coulé comme du lait ? Ne m’as-tu pas caillé comme du fromage ?
- Tu m’as revêtu de peau et de chair, Tu m’as tissé d’os et de nerfs ;
- Tu m’as accordé ta grâce avec la vie, Tu m’as conservé par tes soins et sous ta garde.
- Voici néanmoins ce que tu cachais dans ton coeur, Voici, je le sais, ce que tu as résolu en toi-même.
- Si je pèche, tu m’observes, Tu ne pardonnes pas mon iniquité.
- Suis-je coupable, malheur à moi ! Suis-je innocent, je n’ose lever la tête, Rassasié de honte et absorbé dans ma misère.
- Et si j’ose la lever, tu me poursuis comme un lion, Tu me frappes encore par des prodiges.
- Tu m’opposes de nouveaux témoins, Tu multiplies tes fureurs contre moi, Tu m’assailles d’une succession de calamités.
- Pourquoi m’as-tu fait sortir du sein de ma mère ? Je serais mort, et aucun oeil ne m’aurait vu ;
- Je serais comme si je n’eusse pas existé, Et j’aurais passé du ventre de ma mère au sépulcre.
- Mes jours ne sont-ils pas en petit nombre ? Qu’il me laisse, Qu’il se retire de moi, et que je respire un peu,
- Avant que je m’en aille, pour ne plus revenir, Dans le pays des ténèbres et de l’ombre de la mort,
- Pays d’une obscurité profonde, Où règnent l’ombre de la mort et la confusion, Et où la lumière est semblable aux ténèbres.