Les Gouast

mercredi 14 décembre 2005
par  Claire Gouast, Yves Gouast
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Claire, née en 1967, de parents non-chrétiens, s’est convertie en 1982, à la Pastorale en aidant à la cuisine au sein de la colonie Matthania.


Yves est né en 1970 à Marseille, de parents non-chrétiens. Il s’est converti après de nombreux camps Matthania. Aujourd’hui, il est professeur d’Anglais dans un collège de Cogolin (Var.)

Je ne voulais rien savoir...

Claire : « Lorsque ma tante m’a invitée à aller aider à cette colonie, j’avais 15 ans. Je lui ai dit d’accord, mais je ne veux rien savoir sur ce que vous croyez. Une fois sur place, je me sentais bien, j’aimais bien les personnes qui étaient là, mais si une personne me parlait de Dieu, je coupais très vite court à la conversation et ne voulais pas écouter. Cette année-là, il y avait un camp de jeunes et j’étais assez souvent invitée à participer à leurs activités. J’aimais beaucoup les entendre chanter et j’étais très attirée par la musique... On m’encourageait à aller écouter les études de la Bible mais je refusais.

La Mer Rouge...

Puis, un matin, j’étais en train de ranger la cuisine, j’ai pris la pile de vaisselle et j’ai voulu la ranger dans la salle à manger. La salle avait l’air tranquille, et quand j’ai poussé la porte je ne m’attendais pas à voir le groupe de jeunes en réunion d’étude. Je revois encore cette diapo, sur l’écran, du peuple de Moïse en train de traverser la Mer Rouge. Je ne savais pas qu’une mer pouvait s’ouvrir en deux. Je n’avais jamais entendu parler de miracle. Mais je n’ai rien dit. J’ai refermé la porte et j’ai continué à travailler à la cuisine. Je guettais tout de même la fin de la réunion des jeunes. Le moment venu, je me suis dirigée vers un responsable et j’ai demandé qui avait écrit la Bible. Il m’a répondu que c’était des personnes inspirés par Dieu. Puis je suis retournée à la cuisine. Il m’arrivait de chanter avec le groupe de jeunes mais une chanson me laissait perplexe. Je suis donc retournée voir ce responsable en lui demandant ce que voulait dire « repartir à zéro avec Jésus pour Berger. » Il m’a expliqué ce que Jésus Christ avait fait pour nous racheter de nos péchés, mais j’avais trouvé ça extrêmement compliqué. J’ai dit ne rien comprendre et il m’a dit que c’était très simple, il m’a réexpliqué d’une façon différente. Et cette fois-là, j’ai cru ce qu’il me disait et ça m’a touchée profondément. Mais ne connaissant pas ce que voulait dire la conversion, j’ai tout gardé pour moi.

La tour Eiffel...

Puis le camp s’est terminé, je suis rentrée chez mes parents à Miramas, avec un Nouveau Testament que l’on m’avait offert sans que l’on sache que mon cœur avait été touché. Je passais beaucoup de temps enfermée dans ma chambre à lire ce livre et au fond de moi, je souhaitais avoir une Bible. Une animatrice à la colonie avait pris mon adresse pour m’envoyer une carte postale de Paris. Un jour, je reçus un paquet, je l’ouvris, c’était super, la photo de la Tour Eiffel sur la couverture d’une petite Bible. C’était le plus beau des cadeaux ! L’été suivant je suis retournée à la Pastorale pour aider en cuisine et au cours de ce camp j’ai fait savoir que je m’étais convertie. Il n’y avait pas d’église à Miramas à cette époque. Et ce n’était que pendant les vacances en allant chez ma tante à Toulon que je pouvais entendre parler de Dieu. Par la suite, j’y allais une fois par mois, puis tous les quinze jours. Et enfin lorsque j’ai réussi mon BTS de comptabilité et de gestion d’entreprises, j’ai été hébergée un temps chez Gérard et Rachel Perez.

Merci

Ils m’ont permis ainsi de pouvoir trouver un travail sur Toulon et par la suite de m’installer et de trouver mon indépendance. Je remercie Gérard et Rachel de leur accueil et de leur vie qu’ils consacrent à Dieu. Ils sont pour moi, des modèles dans leur foi et dans leur amour pour Jésus-Christ. Puis à travers les colonies je fus amenée à rencontrer Yves... »

Le petit marseillais...

Yves : « Mon père était athée et ma mère a longtemps suivi la tradition catholique avant de se convertir à Christ en 1986. Ainsi, je fus baptisé bébé. Après un déménagement, ma marraine, témoin de ce premier baptême, est devenue la voisine de palier de missionnaires belgo-suisses, la famille Barbezat. Ma marraine s’est convertie lorsque j’avais environ 10 ans. Je me rendais chez elle tous les mercredis pour un club d’enfants qu’elle enseignait. Je m’y plaisais beaucoup, j’aimais les histoires de la Bible et les activités manuelles, mais n’ai pas pris de décision ferme. Puis elle m’a montré une brochure pour partir en vacances avec Matthania, c’était le tout premier camp en Corse en 1984.

« Le goûteur... »

J’ai tout de suite beaucoup aimé l’ambiance des camps et j’ai bientôt passé tous mes étés à la Pastorale (Plan d’Aups, Var), en tant que campeur, puis en tant que membre du personnel. J’ai compris plus tard qu’à ce moment-là, j’étais ce qu’il est convenu d’appeler « un goûteur » : je goûtais à la vie de chrétien, mais je n’en étais pas un. J’en étais malheureux au fond de moi. Je pense maintenant que je souffrais d’un orgueil trop fort. Je comprenais intellectuellement le plan du salut mais je n’arrivais pas à me résoudre à croire que Dieu existait. Je pensais quelque part que c’était « trop beau pour être vrai. »

Le défi...

Heureusement, un couple de missionnaires américains, John et Beverly Mitchell, se souciaient de moi. John avait compris mon souci et me demandait régulièrement si j’étais sûr de l’endroit où j’allais passer l’éternité. Un jour il m’a dit qu’il me fallait aborder la relation avec Dieu comme une sorte de « défi » : je devais mettre dans la balance le tout petit peu de foi que je pouvais apporter, et Dieu pourrait m’aider. Il était important que je fasse ce « pas de la foi. » C’est ce que j’ai fait. Puis le Seigneur a fait le reste, je lui ai remis ma vie et ma foi a grandi. Je n’ai jamais regretté ma décision. Depuis, le Seigneur dirige ma vie et il a prouvé de nombreuses fois qu’il dirigeait ma vie : notre mariage, ma vie professionnelle, notre logement. Avec du recul, on voit très clairement comment Dieu a dirigé toutes les circonstances.

Merci !

Enfin, je tiens à adresser de chaleureux remerciements à tous ceux que le Seigneur a placés sur mon chemin : ma marraine, les responsables de l’association Matthania dans leur ensemble et John et Beverly Mitchell.


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